28 mars 2008 – BHOPAL, Inde
Ils sont une cinquantaine de rescapés du désastre de 1984 et de manifestants de la coalition International Campaign for Justice in Bhopal à avoir complété une marche de 800 km, de Bhopal à New Delhi, pour réclamer justice du gouvernement indien et lui rappeler ses promesses non tenues, 24 ans après la catastrophe : décontaminer le site de l’usine désaffectée de Union Carbide à l’origine du plus grand accident industriel de l’histoire, qui a fauché 20 000 personnes et fait 500 000 malades chroniques, handicapés et victimes secondaires; assainir l’eau contaminée que consomment 25 000 personnes autour du site; indemniser les victimes qui ne l’ont pas encore été et poursuivre les actions judiciaires contre Union Carbide, rachetée en 2001 par Dow Chemical qui nie toute responsabilité. RAPPEL DES FAITS : • 3 décembre 1984, une cuve explose libérant 42 tonnes d’isocyanate de méthyle (MIC) dans l’atmosphère, un composé du pesticide Sevin que fabrique Union Carbide en Inde, provoquant des problèmes oculaires, dont la cécité, et une insuffisance respiratoire immédiate. La catastrophe entraîne aussi, deux générations plus tard, des cancers, des problèmes de stérilité, des malformations génétiques ou insuffisances physiologiques multiples; • En 1989, Union Carbide et le gouvernement indien s’entendent sur une indemnisation globale de 470 millions US pour les victimes, alors que la requête initiale de 3 milliards $ incluait la décontamination du site; • Les victimes ont reçu environ 350 $ US pour des blessures ou incapacités dont elles auront à souffrir toute leur vie; • Le solde des indemnisations retenu par le gouvernement indien a finalement été distribué aux victimes en 2004, année du 20e anniversaire de la tragédie, avec les intérêts accumulés; • L’inde et la Chine sont les deux pays les plus accueillants de la planète pour les industries chimiques fabriquant les produits les plus dangereux. Dow Chemical a promis d’investir massivement en Inde à condition de n’avoir aucun problème avec Bhopal. Sur INTERNET : www.bhopal.net www.ilfautlesavoir.com/presse/BHOPAL-1984-2004