Le travail sous la loupe : Ana-Maria Seifert a reçu le prix Services à la population de la Fondation du Y des femmes pour ses recherches portant sur la santé au travail.
Le parcours d’Ana-Maria Seifert, débarquée à Montréal par une journée glaciale de 1973, est peu ordinaire. Née en Bolivie, la jeune femme étudiait en médecine et était impliquée dans les mouvements étudiants quand le pays fut traversé par une vague d’agitation sociale sans précédent. Après un second coup d’État, en 1971, on l’a jetée en prison sous prétexte que ses idées politiques dérangeaient. Elle y est restée enfermée pendant plus d’un an. «On était prêt à me laisser sortir à condition que je ne remette plus jamais les pieds en Bolivie, raconte-t-elle. Lorsque j’ai été libérée, on m’a tout de suite mise dans l’avion, sans que je ne puisse dire adieu à mes proches.» Arrivée au Québec, elle effectue, entre deux cours de français, des petits boulots pour survivre…
Une photographie accompagne cet article: Ana-Maria Seifert. Photo: Nathalie St-Pierre.