Orphelins d’un pays depuis 30 ans
Selon le politologue Alain-G. Gagnon, le Canada doit rétablir les droits historiques de la nation québécoise et des peuples autochtones. Le 17 avril prochain marquera le 30e anniversaire du rapatriement de la Constitution canadienne, un événement qui a profondément transformé les relations entre le Québec et le Canada. Promulguée le 17 avril 1982, la nouvelle Loi constitutionnelle permettait au Canada de se doter d’une formule d’amendement de la Constitution et d’une Charte des droits et libertés, sans l’accord du Québec. En refusant de signer cette Constitution qui ne reconnaît pas son caractère distinct et qui ne lui accorde aucun statut particulier, le Québec perdait son droit de veto en matière de modification constitutionnelle et se voyait imposer une charte des droits et libertés, une situation qu’une majorité de Québécois continuent de juger inacceptable…
Une photographie accompagne cet article: Le premier ministre Pierre Elliott Trudeau et la reine Élisabeth II signant la Constitution canadienne en avril 1982. Photo: Ron Poling/Presse canadienne.